25/11/2007

Cochabamba

Après notre premier véritable trajet de bus en Bolivie, qui fut loin d'être de tout repos, nous sommes arrivés à Cochabamba, à quelques 7h de route de La Paz. Cochabamba, ville de 800 000 habitants, est située à 2300m, une altitude bien inférieure à celle des autres villes de l'altiplano, et est réputée pour son climat et sa cuisine. Il fait en effet ici bien plus chaud qu'à La Paz, et nous retrouvons avec plaisir le soleil que nous avions assez peu vu ces derniers jours. Nous avons donc tranquillement pu visiter la ville et les alentours. La place principale, la plaza 14 de Septiembre, est très agréable, et la ville est dotée de nombreuses petites églises. Les micros (bus locaux), quant à eux, sont kitschissimes.
Plaza 14 de Septiembre
Micro local
Parmi celles-ci, le couvent de Santa Teresa mérite d'être visité. La visite guidée est conduite par les étudiants en art qui s'occupent actuellement de la restauration du site. Le couvent comporte un magnifique patio, et on peut monter sur les toits, depuis lesquels la vue est superbe.
Patio du couvent de Santa Teresa

Vue depuis les toits du couvent

On peut notamment voir l'impressionnant Cristo de la Concordia. Cette immense statue, qui surplombe la ville du haut du Cerro de San Pedro, dépasse de quelques centimètres les 33m du célèbre Cristo Redentor de Rio de Janeiro. On peut évidemment monter jusqu'au pied de la statue, monnayant quelques bolivianos (beaucoup trop !).
Cristo de la Concordia
Après avoir fait à peu près le tour de Cochabamba, nous aimerions maintenant nous rendre au Parc National Torotoro, situé à quelques 130 km, et réputé pour les fossiles et autres empreintes de dinosaures qui le parsèment. Malheureusement, après avoir fait 3 fois le tour de la ville en taxi pour trouver la gare routière qui dessert Torotoro, nous avons fini par apprendre que nous avions raté ce matin le bus qui s'y rendait, et qu'il n'y en avait pas d'autre avant jeudi prochain... Les transports privés semblent hors de prix, nous ne savons donc pas vraiment pour le moment si nous allons pouvoir nous y rendre. Voyager en Bolivie n'est assurément pas de tout repos...

23/11/2007

Yunga Cruz - La galère

Ce trek, probablement notre dernier en Amérique du Sud, devait être le point d'orgue de notre séjour à La Paz et devait nous permettre de découvrir les Andes boliviennes et les Yungas. Finalement, cela a beaucoup plus souvent ressemblé à un stage commando en Guyane qu'à une sympathique balade pour gringos, la faute à des conditions climatiques catastrophiques. Lundi matin, tout commençait déjà bien mal puisque l'agence semblait avoir oublié d'organiser le trek, et nos 2 guides (2 frangins) se retrouvaient contraints de tout préparer en 4ème vitesse. Cela se terminait plutôt bien pour nous, puisqu'au lieu d'effectuer en bus le trajet jusqu'à Lambate, point de départ du trek, nous avions droit à un taxi rien que pour nous 4. Après 5h de piste de montagne défoncée et vertigineuse, nous arrivions donc à Lambate, prêts à marcher en début d'après midi. Le premier jour se passait sans problème, le temps était plutôt agréable et après quelques heures de marche nous arrivions à notre premier campement.
Vue de la vallée en contrebas de Lambate
Le lendemain, nous devions effectuer un denivelée de près de 2000m pour atteindre le col Kasiri, a 4300m. Malheureusement, après quelques heures de marche, des trombes d'eau ont commencé à s'abattre sur nous, et malgré notre entêtement, devant la quantité d'eau qui envahissait le chemin, nous devions nous résoudre à camper plusieurs centaines de mètres avant le col, plus ou moins abrités par un gros rocher. Si notre tente était à peu près au sec, on ne pouvait pas en dire autant de celle des guides, littéralement envahie par les eaux.
Notre abri de fortune
Après une nuit rendue difficile par le froid (il neigeait à peine 200m plus haut), nous repartions de plus belle, et devant la météo toujours aussi menaçante, decidions de faire le trek en 4 jours au lieu de 5, ce qui allait nous faire passer une journée dantesque... Après avoir passé un superbe petit lac, la Laguna Kasiri, nous arrivions au col du même nom en milieu de matinée. A partir de ce moment là, nous n'allions plus voir le soleil avant la toute fin du trek...
Vue de la montée à la Laguna
La Laguna Kasiri
Photo de groupe au col
Pris tout d'abord dans un brouillard à couper au couteau, nous nous retrouvions finalement vite sous le même déluge que la veille, avec cette fois-ci 5h de marche avant d'atteindre notre campement. L'après midi fut une véritable épreuve, puisqu'avec toute cette eau, le sentier à travers la jungle se transformait vite en un ruisseau que l'on devait descendre, du canyoning sans équipement en somme... Entre les pierres glissantes, la boue, les flaques, la végétation qui envahissait le chemin et qu'il fallait découper à la machette, la descente était à la fois éprouvante et souvent dangereuse. Malgré notre équipement payé très cher en France, on se retrouvait bien vite trempés de la tête aux pieds, ce qui ne nous facilitait pas la tâche. Après 11h de marche ce jour là, dont plus de 6 sous la pluie, on arrivait enfin au campement, exténués mais heureux de ne rien nous être cassés au cours de cette descente cauchemardesque, parfois à la limite de l'inconscience. Après une brève accalmie, la pluie continuait de tomber toute la nuit, et, à nouveau, on pouvait s'estimer heureux de la relative étanchéité de notre tente, contrairement à celle des guides... Le lendemain, peu de choses de changées, toujours de la pluie, même si moins abondante que la veille, et un sentier toujours aussi glissant et dangereux, à ouvrir fréquemment à la machette. Après 6 nouvelles heures interminables, nous arrivions enfin a Chulumani, point d'arrivée du trek, sous un chaud soleil.
Le trajet du retour, en bus, sauvait un petit peu le trek, puisque nous empruntions une piste à flanc de falaises, le long de plantations de coca en terrasses, qui nous offrait des vues magnifiques. Nous sommes aujourd'hui de retour à La Paz et nous remettons de ce parcours du combattant qui, s'il aura souvent été à la limite du supportable, restera cependant inoubliable. Ce trek doit être magnifique dans de meilleures conditions climatiques, en juillet aout, et on regrette un peu que le guide, qui savait très bien que nous allions recevoir beaucoup d'eau à cet endroit en ce début de saison des pluies, ne nous ait pas orienté vers des itinéraires moins arrosés, mais un peu moins longs, qui lui auraient donc rapporté un peu moins... L'essentiel est que nous ne nous soyions pas blessés, et que, propres et enfin secs, nous pouvons partir ce soir pour la prochaine étape de notre périple, Cochabamba.

18/11/2007

La Paz

Après nos quelques jours passés au calme sur les bords du lac Titicaca, notre arrivée à La Paz, capitale de la Bolivie, fut pour le moins difficile. Comme la plupart des capitales, qui plus est du Tiers-Monde, La Paz est une ville immense, surpeuplée et polluée. En plus, nous avons été très surpris par les prix pratiqués, considérablement plus élevés qu'à Copacabana. Les premières heures au milieu du vacarme ambiant passées, nous avons cependant commencé à découvrir et mieux apprécier la ville. La Paz se situe au fond d'un cirque naturel et est surplombée par sa banlieue pauvre, El Alto, située sur l'altiplano au dessus, et qui compte à elle seule plus de 600 000 habitants, alors que La Paz en compte 850 000...
Vue de La Paz depuis El Alto
La Paz ne se distingue pas vraiment par ses monuments, mais plutôt par ses marchés et l'agitation qui y règne. On peut absolument tout trouver, de l'artisanat local et autres souvenirs dans les Calle Linares ou Sagárnaga aux contrefaçons de grandes marques au Mercado Negro, en passant par les foetus de lama séchés et autres pierres porte-bonheur au Mercado de Hechicería, le marché aux sorcières. Nous y avons donc passé de longues heures, à négocier, à marchander, et avons enfin pu terminer nos achats pour Noël (et oui, même si on est à l'autre bout du monde on y pense à Noël !).
Calle Linares
Nous avons également découvert l'altiplano aux alentours de La Paz lors d'une excursion à la journée aux ruines de Tiahuanaco, situées à 70 km de la ville. Ces ruines sont les vestiges d'une civilisation pré-inca, la civilisation Tiahuanaco, qui aurait dominé la région pendant très longtemps avant l'arrivée des Incas. L'entrée du site était excessivement chère, mais ici, il y a toujours moyen de s'arranger, et les gardes étaient visiblement coutumiers du petit bakchich pour fermer les yeux puisque ce sont eux-mêmes qui nous l'ont proposé... Venant du Pérou, et bien que Tiahuanaco constitue le site archéologique le plus important de Bolivie, les ruines en elles-mêmes ne nous ont pas semblé présenter un énorme intérêt, en dehors du fait que c'étaient les premières ruines pré-incas que nous avions l'occasion de voir. La promenade fut cependant très agréable, cela nous a permis de nous sortir un peu du vacarme et de la pollution de La Paz, et de découvrir la campagne alentour.
Ruines de Tiahuanaco
Avant de quitter La Paz, nous avons décidé d'effectuer un trek de 5 jours dans la région afin de découvrir la magnifique Cordillera Real et les Yungas, qui constituent les prémices de la forêt amazonienne sur les contreforts des Andes. Nous partons donc demain, lundi, pour le petit village de Lambate situé à une centaine de km de La Paz, depuis lequel nous allons partir pour le trek dit de Yunga Cruz. Apres quelques 2000m de dénivelée (en un seul jour semble-t-il, ça risque d'être sportif !), nous devrions passer un col à 4300m avant de redescendre de 3000m jusqu'aux Yungas. Une fois de plus, la seule incertitude concerne la météo, nous espérons être aussi chanceux que pour nos précédents treks et avoir un temps dégagé pour le passage du col, duquel la vue est paraît-il incroyable !

16/11/2007

Isla del Sol

Après avoir visité Copacabana, nous partons pour un trek de deux jours à la découverte de l'Isla del Sol. Notre randonnée débute au port de Copacabana, où nous prenons une navette d'une lenteur inimaginable jusqu'à l'île et Yumani, une ville où les cultures vivrières en étage d'antan ont laissé place à la culture en hôtel du touriste fraîchement débarqué. Nous laissons là les autres touristes se dorer au soleil et nous nous mettons en marche pour rejoindre le nord de l'île. En chemin, un duo de paysans nous déleste gentiment de 10 bolivianos en guise de droit d'entrée dans le nord de l'île (l'attrait touristique du site archéologique situé là-bas est une bonne opportunité pour les locaux, pour la plupart pêcheurs ou agriculteurs), mais cela est très vite oublié devant la splendeur des paysages.
La côte Est de l'Isla del Sol
Nous arrivons enfin, après 2h30 de marche soutenue, sur le principal site archéologique de l'île. Et là nous tombons nez à nez avec un immense rocher, le Titi Khar'ka ou Rocher du Puma. Ce rocher en forme de Puma (mouais ..) est une pierre sacrée de la culture Inca, où l'on peut distinguer la Cara de Viracocha (visage de Viracocha, dieu suprème des Incas), le Refugio del Sol (refuge du soleil, qui est le berceau du soeil dans la mythologie inca), et le Refugio de la Luna (la même chose pour la lune, divinité duale du soleil).
Le rocher Titi Khar'ka
Notre visite ne s'arrête pas là et se poursuit avec la Mesa Ceremónica (table de cérémonie), où avait peut-être lieu des sacrifices face au lac. Enfin nous visitons des ruines labyrinthiques, le Palacio del Inca.
Russel, prêt à être sacrifié sur la Mesa Ceremónica
Le Palacio del Inca
Nous continuons notre route jusqu'à l'extrême pointe nord et le Cerro Tikani (3936 m), d'en haut duquel nous regardons le soleil se coucher sur le lac Titicaca, l'un des plus beaux couchers de soleil de ma vie ...
L'Isla del Sol, sous les lumières du soleil couchant
Coucher de soleil sur le lac Titicaca
Nous passons la nuit au village de Cha'llapampa. Le lendemain, nous nous mettons en route le long de la côte Est de l'île, sous le regard du majestueux pic de l'Illampu (6362 m) dominant au loin les eaux du lac. La vue est magnifique, encore un souvenir inoubliable, et nous regagnons paisiblement Yumani pour prendre le bateau. Nous cherchons à regagner la côte toute proche de Yampupata, mais cette destination hors catalogue laisse subodorer beaucoup d'argent à la junte des bâteliers de Yumani. Heureusement, un vieil homme nous prend dans sa navette et nous dépose à moindre frais. Nous marchons de Yampupata à Copacabana les 20 kilomètres de côte. Nous traversons de nombreux villages de pêcheurs en chemin, peu visités par les gringos trop occupés à se dorer la pillule à Copacabana. La vue est magnifique mais la route est un peu longue, et c'est totalement vidés que nous rejoignons Copacabana.
Massif de l'Illampu, au loin à l'Est

Petit village de pêcheurs, sur la côte entre Yampupata et Copacabana

Nous sommes maintenant arrivés à La Paz, après notre premier trajet de bus en Bolivie. Ce trajet fut en tout point fidèle à nos attentes puisque nous sommes arrivés avec près de 2h de retard, suite à l'explosion d'une roue en plein virage d'une route de montagne... On aime déjà ce pays !!

15/11/2007

Copacabana

Nous arrivons à notre première frontière intra sud-américaine. Le temps de changer nos derniers soles pour des bolivianos et de faire tamponner notre passeport que le bus nous dépose à Copacabana. Nous voilà en Bolivie, deuxième pays que nous aurons l'occasion de traverser cette année ! Copacabana est une ville dilettante ayant une plage de sable au bord du lac Titicaca. Son architecture est simple, la basilique de Nuestra Señora de Copacabana domine la calle 6 de Agosto, lieu de vie de ce paisible village.
La basilique de Copacabana
Le village, vu depuis notre auberge
Copacabana est très bien exposée, et, le dernier jour de notre séjour, après la visite de la magnifique Isla del Sol, nous avons pu apprécier la vue lors du coucher de soleil.

Copacabana sous les lumières du soleil couchant

11/11/2007

Machu Picchu, merveille du monde

Le point d'orgue de notre séjour au Pérou est enfin venu, nous allons pouvoir admirer le Machu Picchu, première des 4 merveilles du monde que nous aurons l'occasion de voir cette année. Nous nous levons très tôt avec l'espoir d'arriver sur le site parmi les premiers, avant toute la cohorte de touristes. Bien qu'un épais brouillard se soit abattu sur la vallée pendant la nuit, nous n'en sommes pas pour autant refroidis et parcourons à toute vitesse les 6km qui nous séparent du Machu Picchu, en une petite demi heure (alors qu'on était censés mettre 2h30...), et nous arrivons sur le site à peine après 6h. Malheureusement, nous constatons à notre arrivée que le brouillard est toujours très présent. Ce n'en sera finalement que meilleur, puisque les ruines se découvriront peu à peu à nous, au fur et à mesure que les brumes se dissiperont. En attendant, c'est l'occasion de prendre quelques photos de llamas !
Ça se mange un llama ?
Le Machu Picchu, au travers de la brume
Nous sommes finalement très chanceux puisqu'une fois les brumes levées, nous auront droit à un magnifique ciel bleu. Une fois le reste de notre groupe arrivé, nous pouvons commencer une visite guidée du site. Nous choisissons ensuite de monter au Wayna Picchu, piton rocheux surplombant la cité perdue des Incas. La montée est très rude, mais la vue du sommet est magique.
Le Machu Picchu, vu depuis le Wayna Picchu
Avant de quitter le site, nous passons encore quelque temps à nous balader au coeur de la cité, à admirer l'incroyable talent des Incas. C'est l'occasion de prendre la traditionnelle photo devant le Machu Picchu.
Vue du Machu Picchu depuis un côté
La photo indispensable
Une denière photo, sous un grand ciel bleu cette fois-ci
Il sera finalement très difficile de quitter ce site fabuleux, on y serait bien restés plus longtemps, mais un train nous attend à Aguas Callientes, dans la vallée, pour nous ramener à Cusco. Nous sommes aujourd'hui de retour à Cusco, après avoir passé 4 jours que nous ne sommes pas près d'oublier. Le trek inca était bien digne de sa réputation et est vraiment à recommander, il n'y a pas meilleur moyen pour se rendre au Machu Picchu. Notre séjour au Pérou touche à sa fin et nous partons ce soir pour le lac Titicaca, Copacabana et la Bolivie !

Le défi Inca, las maravillas

La troisième journée de trek reste la plus belle avant l'arrivée proprement dite au Machu Picchu. Nous nous réveillons dans un froid glacial au campement. Le ciel est dégagé et la vue est magnifique. Après un petit déjeuner copieux, comme chaque matin d'ailleurs, nous nous mettons en marche. Un soleil magnifique se lève, il ne nous quittera pas de la journée. Nous arrivons aux ruines de Runkurakay.
Ruines de Runkurakay
Après avoir passé un col à 3900 mètres au panorama exceptionnel, nous continuons notre marche sur les pierres de l'ancien chemin inca menant au Machu Picchu.
Vue sur les sommets enneigés qui bordent la vallée Urubamba
Nous descendons un court instant dans la forêt tropicale avant d'arriver au magnifique fort de Sayacmarca, qui surplombe majestueusement la vallée en contrebas.
Ruines de Sayacmarca
Notre chemin continue, après une pause déjeuner, au milieu de la forêt et d'un panorama exceptionnel. La randonnée a pris une autre dimension ce troisième jour de trek, les paysages sont magnifiques, la nature bordant le chemin inca est respendissante, que du bonheur!
Vue du chemin inca, toujours plus incroyable !
Notre randonnée se continue par la visite des ruines de Phuyupatamarka.
Ruines de Phuyupatamarka
Nous quittons alors le groupe pour faire une petite variante et rejoindre le site de Intipata. En s'écartant du chemin traditionnel, nous apprécions des espaces plus bruts et naturels, le site de Intipata de par sa grandeur et son coté sauvage nous impressionne. La forêt tropicale toute proche, les herbes hautes, la solitude, et quelques insectes repoussants, on croirait découvrir un site inexploré.
Ruines d'Intipata
Nous arrivons au campement en début d'après midi. Nous posons les sacs et nous nous restaurons un peu (nous nous faisons même offrir une bière par les canadiens !) avant d'aller visiter Wiñay Wayna. Le site est magnifique, une série de bassins en cascade honorent le dieu eau.
Ruines de Winay Wayna
Notre troisième journée de trek fut inoubliable et parmi les plus belles. Nous nous endormons au campement en espérant avoir le même temps le lendemain pour la visite du Machu Picchu.

Le défi Inca, le commencement

Voilà nous y sommes, notre voyage au Pérou se termine par un trek de 4 jours et de 40 kilomètres d'Ollantaytambo jusqu'à la fameuse cité du Machu Picchu. Le trek, tout comme le site lui-même, est très protégé, un guide nous ouvre la voie de ce fameux chemin inca. A vrai dire il n'y a pas un chemin mais plusieurs qui conduisent au Machu Picchu mais tous doivent faire face à l'isolement du site. La cité du Machu Picchu a été découverte tardivement, courant de l'année 1911 par l'historien Hiram Bingham. Aujourd'hui il est possible de se rendre très facilement sur le site du Machu Picchu à condition d'y mettre le prix, mais cet excès consumériste occulte une grande partie de la beauté du Machu Picchu et des autres sites que nous avons eu la chance de pouvoir visiter le long de notre randonnée.
Notre trek commence sous un soleil de plomb au kilomètre 82 de la ligne Cusco - Agua Calientes, ce mercredi 7 Novembre. Nous avons déjà fait connaissance avec notre guide, Juan, la veille. Juan est un jeune guide de 25 ans originaire de la province de Cusco au caractère latino très prononcé. Nous découvrons notre "groupe", les cinq autres randonneurs nous accompagnant. Il y a un couple de français, Alexandra et Jean Hugues, et trois ouest canadiens, Catherine, Kevin et Robert. Nous voilà fin prêts à partir.
Après 2 heures de marche nous arrivons à un premier site inca, Llactapata, un village de fermiers avec ses cultures en étages.
Ruines de Llactapata
Deux heures et trente minutes de plus nous suffisent pour rejoindre le premier campement, Wayllabamba, un petit village au bord du ruisseau Kusichaca. C'est ici que nous faisons connaissance avec les porteurs de l'agence, six péruviens très très discrets portant chacun plus de 30 kilos de materiel le long du trek. Le marketisme touristique a fait de ce trek un objet de luxe où la difficulté d'une randonnée de 4 jours n'infléchit en rien le confort gastronomique.
Nous nous réveillons vers 6 heures du matin le deuxième jour de trek pour gravir un col à plus de 4200 mètres, Dead Woman pass. Le chemin reste un long moment sous couvert de la forêt tropicale pour laisser place à un col verdoyant les 300 derniers mètres. Si Eddy a pu monter les 1200 mètres de dénivelé sans problème, il n'en fût pas de même pour moi. Il y a des hasards inopportuns qui font que les foudres de la tourista s'abattent sur vous le mauvais jour.
Vue du chemin inca, au coeur de la forêt
Dernières pentes avant le col Dead Woman pass, à 4200m
Nous passons une deuxième nuit quelque peu fraîche à Paqaymayu sous un magnifique ciel étoilé.
La descente sur Paqaymayu

07/11/2007

La vallée Sacrée

Nous sommes partis de Cusco pour visiter en 2 jours les principales ruines de la vallée sacrée des Incas. Cette vallée suit le Rio Urubamba et se termine à Aguas Calientes, au pied du fameux Machu Picchu. Nous avons commencé par nous arrêter à Pisac, où les ruines d'une forteresse inca surplombent le village, situé plusieurs centaines de mètres en contrebas. Après une rude montée (les incas ne rigolaient pas avec les marches), nous avons atteint le sommet et avons découvert les superbes ruines de Pisac, qui, à l'image de Saqsaywaman pour Cusco, défendaient la vallée en contrebas.
Les ruines du fort de Pisac
Vue des ruines avec la vallée sacrée au loin
Après être redescendus, nous avons poursuivi notre chemin en direction d'Ollantaytambo, en bus puis en collectivo, et nous avons d'ailleurs découvert qu'il était possible de rentrer à 24 dans un van (si si c'est possible !). Les ruines d'Ollantaytambo, bien que moins impressionnantes que celles de Pisac, dominent elles aussi le village en contrebas, et sont remarquables de par les imposantes terrasses qui y mènent.
Les ruines d'Ollantaytambo
Après avoir passé la nuit à Ollantaytambo, nous sommes repartis, à nouveau en collectivo (seulement 20 personnes dans le van cette fois...), pour descendre à la hauteur du petit village de Tarabamba, à partir duquel nous avons continué à pied en direction des Salineras. Les Salineras sont des exploitations de sel, déjà utilisées à l'époque des incas. Elles offrent une vue très spectaculaire.
Les Salineras
Nous avons ensuite continué, toujours à pied, en direction de Moray. Moray était une sorte de laboratoire agricole qu'utilisaient les incas pour effectuer différents tests de culture. Encore une fois, le site est à couper le souffle !
Le site de Moray (il y a quelqu'un en bas au centre... oui c'est grand !)
Enfin, sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés au petit village de Chinchero. Après avoir vu toutes ces ruines plus incroyables les unes que les autres, Chinchero nous a paru beaucoup moins impressionnant, mais sympathique tout de même.
L'église de Chinchero, construite à côté de ruines incas
Après avoir visité tous ces sites de la vallée sacrée, ce qui nous frappe est à quel point les incas maitrisaient leur environnement montagneux, et à quel point ils étaient doués pour les constructions en pierre. Les pierres sont toujours impeccablement taillées et s'emboîtent toujours parfaitement les unes dans les autres.
Nous sommes de retour à Cusco et nous partons demain pour 4 jours de trek qui nous mèneront jusqu'au célèbre Machu Picchu, où nous serons samedi. Espérons que l'on aura beau temps !